AAH 2025 : à quoi sert cette allocation ?
Le rôle de l’allocation aux adultes handicapés
L’AAH (allocation aux adultes handicapés) est une aide financière destinée aux personnes dont le handicap limite fortement l’accès à l’emploi et les ressources. Elle vise à garantir un revenu mensuel minimum lorsque le salaire, les pensions ou les autres aides ne suffisent pas.
L’AAH est versée par la CAF ou la MSA et peut se cumuler avec certains revenus d’activité, prestations ou compléments (par exemple la majoration pour la vie autonome).
Les grandes nouveautés récentes (déconjugalisation, revalorisation 2025)
Deux évolutions importantes changent le montant de l’AAH en 2025 :
- La déconjugalisation de l’AAH : depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, le calcul ne prend plus en compte les revenus du conjoint. Seules les ressources personnelles de la personne handicapée sont retenues, même si elle vit en couple.
- L’augmentation AAH 2025 : au 1ᵉʳ avril 2025, le montant maximal de l’AAH passe de 1 016,05 € à 1 033,32 € par mois pour une personne seule sans autre ressource, soit une hausse d’environ 17 € et une revalorisation de 1,7 %.
Ces montants valent pour la métropole et peuvent être différents dans certains territoires (Mayotte par exemple).
Montant de l’AAH en 2025 : combien peut-on toucher ?
Montant de l’AAH 2025 à taux plein pour une personne seule
Depuis les droits d’avril 2025 (versés début mai), le montant maximal de l’AAH est de :
- 1 033,32 € par mois pour une personne seule, sans autre revenu, avec une AAH à taux plein.
Ce montant correspond à la situation recherchée par « aah 2025 », « montant AAH 2025 » ou encore « augmentation AAH 2025 personne seule ».
Montant AAH 2024 vs augmentation AAH 2025
En 2024, l’AAH à taux plein était fixée à 1 016,05 €. Au 1ᵉʳ avril 2025, elle est portée à 1 033,32 €, soit une hausse de 17,27 € et une revalorisation de 1,7 % en lien avec l’évolution de l’inflation.
Pour une personne seule sans ressource, l’augmentation AAH 2025 se traduit donc directement par un nouveau montant AAH 2025 légèrement supérieur, mais la progression reste modérée par rapport à celle de 2024.
Montant AAH entre 50 et 79 % d’incapacité : l’AAH différentielle
Le mot-clé « montant AAH entre 50 et 79 » renvoie à une situation particulière :
- l’AAH peut être attribuée à partir d’un taux d’incapacité de 50 à 79 %, mais uniquement si la personne présente une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi (RSDAE) reconnue par la CDAPH ;
- le montant de l’AAH n’est pas différent parce que le taux est entre 50 et 79 %, mais parce que ces dossiers sont plus souvent associés à des revenus d’activité partielle, d’où une AAH dite “différentielle” (AAH maximale – ressources).
Concrètement, pour ces situations, l’AAH 2025 est calculée sur la base du montant maximal (1 033,32 €) auquel on soustrait tout ou partie des ressources de la personne.
Montant AAH et revenus : salaire, pensions, rentes
Les requêtes « AAH montant », « montant AAH 2025 » ou « AAH 1600 euros » reflètent une question fréquente : combien peut-on toucher si l’on travaille ou si l’on perçoit déjà une pension ?
Les grands principes :
- Si vous n’avez aucune ressource : vous pouvez prétendre au montant AAH 2025 à taux plein (1 033,32 €).
- Si vous touchez un salaire, une pension d’invalidité ou une rente : l’AAH devient différentielle. La CAF ou la MSA calculent le montant en faisant la différence entre l’AAH maximale et vos ressources, après application éventuelle d’abattements sur le salaire (notamment pour l’activité professionnelle).
Le détail des abattements et des formules varie selon la situation (type de revenu, temps de travail, milieu ordinaire ou Esat). En pratique, pour un salaire autour de 1 600 € par mois, le montant d’AAH sera souvent réduit fortement, voire nul, mais tout dépend de la nature du revenu et des règles de cumul appliquées.
Plafonds de cumul AAH + revenus (dont cas autour de 1 600 €)
Pour les personnes travaillant en Esat (établissement et service d’aide par le travail), l’AAH peut se cumuler avec la rémunération garantie dans la limite de plafonds précis :
- 1 801,80 € si la personne vit seule,
- 2 342,34 € si elle vit en couple,
- 2 612,61 € si elle vit en couple avec un enfant ou un ascendant à charge.
Au-delà de ces plafonds, l’AAH est réduite pour que le total AAH + salaire reste inférieur ou égal au seuil correspondant.
Ces montants intéressent directement les recherches du type « AAH 1600 euros » : si le cumul salaire + AAH dépasse ces plafonds (ou le montant AAH maximale en milieu ordinaire), l’allocation est diminuée, voire supprimée. Un simulateur ou un échange avec la CAF permet de connaître le montant exact dans chaque cas.
Conditions pour bénéficier de l’AAH en 2025
Conditions d’âge, de résidence et de handicap
Pour obtenir l’AAH 2025, plusieurs conditions doivent être réunies :
- Âge : avoir au moins 20 ans (ou 16 ans si l’on n’est plus à la charge de ses parents au sens des prestations familiales).
- Résidence : résider de façon stable et régulière en France.
- Handicap : avoir un taux d’incapacité reconnu par la CDAPH d’au moins 80 %, ou compris entre 50 et 79 % avec restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.
- Ressources : ne pas dépasser les plafonds de ressources fixés, appréciés en tenant compte de la déconjugalisation.
Taux d’incapacité : au moins 80 % ou de 50 à 79 % avec restriction durable d’accès à l’emploi
La CDAPH évalue le taux d’incapacité à partir d’un guide-barème national. Deux grandes situations ouvrent l’accès à l’AAH :
- Taux d’incapacité d’au moins 80 % : le droit à l’AAH est possible sans condition de restriction d’accès à l’emploi.
- Taux de 50 à 79 % : l’AAH est possible si la personne présente une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi (difficultés importantes à accéder à un emploi, non compensables par un simple aménagement de poste, et prévisibles sur au moins un an).
La CDAPH apprécie ces éléments à partir du certificat médical et du projet de vie fournis dans le dossier MDPH.
AAH et dépression ou troubles psychiques
La requête « montant AAH dépression » montre une autre préoccupation fréquente : certaines pathologies psychiques (dépression sévère, troubles anxieux importants, troubles bipolaires, schizophrénie, etc.) peuvent-elles ouvrir droit à l’allocation adulte handicapé ?
En pratique :
- une dépression ou un trouble psychique peut conduire à un taux d’incapacité d’au moins 50 % voire 80 % quand les retentissements sur le quotidien et le travail sont majeurs ;
- la décision dépend de l’intensité des symptômes, de la durée de la pathologie, des traitements, des hospitalisations éventuelles et de l’impact sur la vie professionnelle et sociale ;
- la CDAPH évalue le handicap à partir du certificat médical détaillé (généraliste, psychiatre…) et des informations fournies par la personne.
Il n’existe donc pas de « montant AAH dépression » spécifique : si la dépression entraîne un taux et une restriction d’accès à l’emploi suffisants, la personne peut bénéficier de l’AAH dans les mêmes conditions qu’un autre type de handicap.
Ressources, AAH 2025 et déconjugalisation
Depuis la déconjugalisation de l’AAH, les ressources prises en compte sont uniquement celles du bénéficiaire, même s’il vit en couple.
Les plafonds de ressources sont mis à jour régulièrement. En 2025, pour bénéficier de l’AAH, les revenus annuels ne doivent pas dépasser un certain seuil qui dépend de la composition familiale (personne seule, avec un ou plusieurs enfants à charge, etc.).
Comment est calculé le montant de l’AAH ?
La formule de base : AAH maximale – vos ressources
La logique du calcul est la même en 2024 et 2025, que l’on parle de « montant AAH » ou de « montant de l’AAH 2025 » :
Montant de l’AAH versée = AAH maximale (1 033,32 € en 2025) – vos ressources retenues
Les ressources retenues sont principalement :
- les salaires et revenus professionnels,
- les pensions d’invalidité, rentes, certaines prestations,
- les revenus fonciers et capitaux, selon des règles précises.
Lorsque le calcul aboutit à un résultat inférieur à un certain seuil, l’AAH peut être réduite ou supprimée.
Cas particuliers si vous travaillez (milieu ordinaire, Esat)
Deux grands cas se distinguent :
- Vous travaillez en milieu ordinaire :
- pendant les 6 premiers mois de reprise d’activité, les revenus professionnels ne sont pas pris en compte ; l’AAH est maintenue à 100 % ;
- ensuite, vos salaires sont intégrés dans le calcul avec des abattements spécifiques, ce qui fait diminuer progressivement l’allocation.
- Vous travaillez en Esat :
- vous percevez une rémunération garantie (pourcentage du Smic) ;
- l’AAH se cumule avec ce revenu dans la limite des plafonds de 1 801,80 €, 2 342,34 € ou 2 612,61 € selon la composition familiale ;
- au-delà, l’AAH est réduite afin que le total ne dépasse pas le plafond.
Majoration pour la vie autonome (MVA) et anciens compléments
En plus du montant de l’AAH 2025, certains bénéficiaires peuvent recevoir :
- la majoration pour la vie autonome (MVA) : complément pour aider à faire face aux dépenses courantes liées au logement, versé automatiquement aux titulaires de l’AAH qui remplissent certaines conditions (taux d’incapacité, AAH à taux plein, logement indépendant avec aide au logement).
- l’ancien complément de ressources : supprimé pour les nouveaux bénéficiaires depuis 2019, mais maintenu pour ceux qui en bénéficiaient déjà, pour une durée maximale de 10 ans ; son montant (179,31 €) porte la « garantie de ressources » (AAH + complément) à 1 212,63 € par mois pour les droits encore ouverts.
Démarches pour demander ou réviser l’AAH en 2025
À qui s’adresser (MDPH, CAF, MSA)
Pour obtenir ou renouveler l’AAH 2025 :
- la demande médicale et sociale se fait auprès de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) via un formulaire spécifique ;
- après décision de la CDAPH, le dossier est transmis à la CAF ou à la MSA, qui vérifie les conditions administratives (âge, résidence, ressources) et verse l’allocation si les critères sont remplis.
Dossier, pièces à fournir et délais habituels
Le dossier AAH comprend généralement :
- le formulaire MDPH (dossier unique) rempli,
- un certificat médical récent (moins de 6 mois),
- une pièce d’identité, un justificatif de domicile,
- éventuellement d’autres documents (bulletins de salaire, justificatifs de pensions, etc.).
Les délais de traitement varient selon les départements, mais une décision de la CDAPH doit en principe intervenir dans un délai de quelques mois. En l’absence de réponse passé un certain délai, le silence peut valoir refus.
Renouvellement, passage à la retraite et changements de situation
- Renouvellement : l’AAH est attribuée pour une durée de 1 à 10 ans, parfois à vie lorsque le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement. Avant la fin de la période, il est important d’anticiper une nouvelle demande.
- Passage à la retraite : selon le taux d’incapacité, l’AAH peut être maintenue totalement ou partiellement, ou être relayée par d’autres prestations (par exemple, l’ASPA).
- Changement de situation (travail, chômage, déménagement, vie de couple, séparation, naissance d’un enfant…) : ces modifications doivent être signalées rapidement car elles peuvent faire varier le montant de l’AAH.
Repères rapides et erreurs fréquentes à éviter
Cinq idées reçues sur l’AAH
- « L’AAH est réservée aux personnes en fauteuil roulant »
→ Faux : elle concerne tous types de handicaps (physiques, sensoriels, psychiques, cognitifs, maladies invalidantes) dès lors que les critères de taux et de restriction d’accès à l’emploi sont remplis. - « Impossible de travailler et toucher l’AAH »
→ Faux : le cumul AAH + salaire est possible, avec des règles spécifiques (6 mois de cumul intégral en milieu ordinaire, plafonds en Esat, AAH différentielle ensuite). - « L’AAH disparaît dès qu’on vit en couple »
→ Faux : avec la déconjugalisation, le montant de l’AAH 2025 ne dépend plus des revenus du conjoint, même si le couple vit sous le même toit. - « Une dépression ne donne jamais droit à l’AAH »
→ Faux : les troubles psychiques peuvent ouvrir des droits si le retentissement sur le quotidien et l’emploi est important et durable, mais l’évaluation est toujours au cas par cas par la CDAPH. - « Le montant AAH 2024 suffit pour savoir ce que l’on touchera en 2025 »
→ Faux : les montants sont revalorisés chaque année au 1ᵉʳ avril. Les montants AAH 2024 et AAH 2025 ne sont donc pas identiques ; il faut toujours vérifier l’année de référence.
Les bons réflexes pour sécuriser son dossier AAH
- Anticiper le dépôt de dossier ou de renouvellement auprès de la MDPH.
- Soigner le certificat médical : décrire clairement les difficultés au quotidien et l’impact sur l’accès à l’emploi.
- Signaler rapidement tout changement de situation à la CAF ou à la MSA.
- Utiliser les simulateurs officiels ou les informations mises à jour pour vérifier ses droits, car le montant de l’AAH 2025 dépend fortement des ressources.
- En cas de refus ou de montant jugé incohérent, demander des explications écrites et, si besoin, envisager un recours dans les délais prévus.
FAQ :
1. Quel est le montant de l’AAH en 2025 pour une personne seule sans revenu ?
Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, le montant maximal de l’AAH est de 1 033,32 € par mois pour une personne seule sans autre ressource. Ce montant correspond à une AAH à taux plein.
2. Quelle est la différence entre le montant AAH 2024 et le montant AAH 2025 ?
En 2024, l’AAH à taux plein était de 1 016,05 €. En 2025, elle atteint 1 033,32 € pour une personne seule, soit une augmentation de 17,27 € et une revalorisation moyenne d’environ 1,7 %.
3. Peut-on toucher l’AAH avec un taux d’incapacité entre 50 et 79 % ?
Oui, mais à condition de présenter une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi reconnue par la CDAPH. Sans cette restriction, un taux entre 50 et 79 % ne suffit pas pour ouvrir le droit à l’AAH.
4. Une dépression peut-elle donner droit à l’AAH ?
Une dépression ou un autre trouble psychique peut donner droit à l’AAH si le handicap qu’elle entraîne est suffisamment important et durable pour justifier un taux d’incapacité et une restriction d’accès à l’emploi remplissant les critères. Cela se décide au cas par cas, sur la base du certificat médical et de l’analyse de la CDAPH.
5. Jusqu’à quel montant de salaire peut-on cumuler AAH et travail ?
En milieu ordinaire, le cumul est total pendant les 6 premiers mois de reprise d’activité, puis l’AAH devient différentielle (montant maximal – ressources après abattement). En Esat, le cumul AAH + rémunération ne peut pas dépasser 1 801,80 € pour une personne seule, 2 342,34 € pour un couple et 2 612,61 € pour un couple avec une personne à charge ; au-delà, l’AAH est réduite.
6. Comment faire une demande d’AAH en 2025 ?
La demande se fait via un dossier MDPH (formulaire + certificat médical), déposé auprès de la MDPH du département. Après décision de la CDAPH, la CAF ou la MSA vérifie les conditions administratives et verse l’AAH si le dossier est accepté.
7. L’AAH est-elle maintenue à la retraite ?
Au moment du passage à la retraite, l’AAH peut parfois être maintenue, totalement ou partiellement, en fonction du taux d’incapacité et du montant des pensions. D’autres prestations (comme l’ASPA) peuvent également prendre le relais. La situation est étudiée au cas par cas.
8. Faut-il déclarer l’AAH aux impôts ?
L’AAH n’est pas imposable à l’impôt sur le revenu. En revanche, certaines pensions d’invalidité ou rentes complémentaires, qui peuvent coexister avec l’AAH, sont, elles, soumises à l’impôt dans des conditions spécifiques.
